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Exposition à Bonn
L'impressionnisme, une passion japonaise, de Renoir à Monet

« Des œuvres de très grande qualité d'artistes français auxquels nous pouvons consacrer,
pour la première fois en Europe, une présentation cohérente tout à fait exceptionnelle. »
Rein Wolfs, directeur de la Bundeskunsthalle

Le Centre National d'Art et d'Expositions (Bundeskunsthalle) de la République Fédérale d'Allemagne à Bonn présente pour la première fois en Europe, depuis le 8 octobre 2015 jusqu'au 21 février 2016 un ensemble important de tableaux liés à l'art moderne en provenance du Japon. Après l'engouement de l'Occident dès la fin du XIXe siècle pour les gravures sur bois japonaises, des collectionneurs et hommes d'affaires comme Kôjirô Matsukata (1865-1950) et Magosaburô Ôhara (1880-1943) commencent, quant à eux, à constituer, il y a plus d'un siècle, quelques-unes des collections impressionnistes les plus remarquables au monde. Tous les deux acquièrent avec les toiles de Monet, Manet, Gauguin, Cézanne et Bonnard entre autres, quatre œuvres majeures de George Desvallières. En tant que vice-président du Salon d’automne, ce dernier manifeste, lui aussi, de l'intérêt pour l'art du Pays du Soleil Levant en accueillant au salon pour la première fois en France, en novembre 1905, l'exposition Paysans et Paysages du Japon.
Le peintre Torajirô Kojima(1881-1929), qui étudia l'art à Paris et à Bruxelles au début du XXe siècle fit l'acquisition en 1920 pour Magosaburô Ôhara, du tableau Choses vues, souvenirs de Londres (1903), exposé en place d'honneur à Bonn actuellement sous le titre Music-Hall, et de Christ et Madeleine (1905). En 1921, Le Bon Larron, Kyrie Eleïson (1913), vient enrichir la collection Magosaburô Ôhara. Les trois œuvres sont conservées au Ohara Musueum of Art, Kurashiki (Japon).
Kôjirô Matsukata, pour sa part, a déjà acquis La Visitation (1913) qui appartient aujourd'hui au National Museum of Western Art de Tokyo.

Photo: David Ertl, 2015, © Kunst- und Ausstellungshalle der Bundesrepublik Deutschland GmbH

Photo: David Ertl, 2015, © Kunst- und Ausstellungshalle der Bundesrepublik Deutschland GmbH

Copyright © Catherine Ambroselli de Bayser, juillet 2015.