Deux œuvres du Musée de Reims à l'honneur - mai et juin 2012
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Apollon et Daphné
© Musée des Beaux-Arts de la Ville de Reims
vers 1890, huile sur toile, 350 x 250 cm
Conférence à Châlons-en-Champagne, mai 2012
Direction régionale des affaires culturelles de Champagne-Ardenne.
Conférence d’Histoire de l’Art. Patrick Le Chanu, conservateur en chef du patrimoine et conseiller pour les musées à la DRAC, Mercredi 16 mai 2012 à 13h15 : Comment lire une œuvre : Apollon et Daphné de George Desvallières.
Une nouvelle grande œuvre dans les collections du musée des Beaux-Arts de Reims. Il y a quelques années, la générosité de l’une des descendantes du peintre George Desvallières a permis l’entrée, dans les collections du musée des Beaux-Arts de Reims, d’une œuvre capitale, qui traite d’un des grands thèmes classiques de l’art européen : Apollon et Daphné. Un évènement rare.
Patrick Le Chanu a fait une présentation de l’œuvre pour stimuler le public de la Région Champagne Ardenne à aller admirer cette composition mythologique originale à Reims. Selon lui, c’est une des plus belles acquisitions des musées de Champagne-Ardenne de ces dernières décennies.
Sacré-Cœur, protecteur des familles
© Photo: C. Devleeschauwer
1924, huile sur papier marouflé, 109,3 x 113,2 cm
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A l’époque de sa conversion, le peintre George Desvallières (1861-1950) prône l'amour divin de façon symbolique et présente au salon de 1905 un Sacré-Cœur peu conforme à l'art sulpicien. Du haut de la Basilique de Montmartre, le Christ ouvre de ses deux mains son cœur sur Paris et lui offre le sang qu'il a donné sur la croix. Chef de Bataillon lors de la guerre de 1914-1918, il reprend l’idée à son retour et dans Le Drapeau du Sacré-Cœur de Verneuil-sur-Avre il montre comment Dieu était présent dans cette épreuve. Le Christ, sur le champ de bataille, partage les souffrances du poilu et place son cœur au milieu du drapeau français. L’artiste aimera décliner l'amour divin incarné à travers le Sacré-Cœur et compose en 1924 ce Sacré-Cœur protecteur des familles conservé au Musée de Reims.
À la manière d’un Piero de la Francesca ou d’un Simone Martini dans leurs Vierges de Miséricorde, Desvallières peint, à la place de Marie, le Christ prenant une famille sous sa protection. Sa croix dont on voit la base est présente - car pour Desvallières l'amour passe par le sacrifice. Mais son cœur désormais glorieux irradie la lumière sur les trois enfants. Il se penche sur eux avec la délicatesse d’une mère, les mettant sous la protection de son manteau bienfaisant. Couronné de l'auréole où l'artiste a placé le message divin AIMER, le Christ vit cette parole et en évoque une autre lancée à ses apôtres : « Laissez venir à moi les petits-enfants ».
Voici pour le rénovateur de l'art sacré une autre manière d'illustrer la façon d'être chrétien, garder un cœur d'enfant.
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Ambroselli, Catherine, « George Desvallières et la Grande Guerre », La Cohorte, Revue de la Société d’entraide des membres de la Légion d’honneur, n° 206, Paris, novembre 2011, p. 10-16.
Ambroselli, Catherine, « George Desvallières et la Grande Guerre », "George Desvallières and the First World War", Revue LISA (Litteratures, histoire des Idées, images, Sociétés du monde Anglophone) / LISA e-journal (Literature, history of ideas, Images and Societies of the English-speAking world) Vol. X – n° 1 | 2012, Regards croisés sur des guerres contemporaines, Varieties of Experience of Modern Warfare, edited by Renée Dickason, La Grande Guerre : témoignages, évocations et culte du souvenir, (à paraître), p. 34-50, mis en ligne le 13 mars 2012, http://lisa.revues.org/4828.
Ambroselli, Catherine, « Sacré-Cœur, protecteur des familles », Magnificat, n° 235, Rennes, Sotiaf / Magnificat, juin 2012, p. 416.
Ambroselli, Catherine, « George Desvallières (1861-1950), peintre et témoin dominicain », Le courrier de l'amitié dominicaine, n° 211, Toulouse, juin 2012, p. 4.
Copyright © Catherine Ambroselli de Bayser, juin 2012.
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