George Desvallières, Un coin de salon, 1891, Huile sur toile, 165 x 145 cm.
« Ce portrait de famille intimiste montre Marguerite Desvallières, épouse de George Desvallières, ainsi que sa belle-soeur Claire Rémond chantant en compagnie du père de l'artiste, Emile Desvallières. Empreinte de douceur, la scène donne à voir l'intimité d'un moment de musique, pratique culturelle bourgeoise par excellence. Pendant le conflit, Marguerite, pilier de la famille, soutient son mari par ses lettres quotidiennes tandis que sa belle-soeur la reçoit près d'Arras lorsqu'elle visite son fils Richard, engagé sur le front Nord. Enfin, Emile veille sur la famille et meurt après l'armistice, le 15 novembre 1918, à 97 ans. » (Catalogue de l'exposition p. 23)
Dans le cadre de l'exposition Familles à l'épreuve de la guerre, Catherine de Bayser présente le tableau de George Desvallières, Un coin de salon, 1891, (CR 340), dans lequel l'artiste peint trois personnages qui joueront un rôle essentiel lors de la Grande Guerre.
Parmi la correspondance de la famille Desvallières dont quelques lettres sont exposées, lettre de George Desvallières à sa fille France née le 10 septembre 1915, 15 septembre 1915, papier et encre. Paris, musée d'Orsay, archives George Desvallières, ODO2008-5.
Dans cette lettre à sa fille née cinq jour plus tôt, George Desvallières évoque son fils Daniel, mort dans l'attaque du grand Reichackerkopf en mars 1915 : « Tu n'auras pas connu le délicieux enfant qui est mort pour cette France dont tu portes le nom. » (Catalogue de l'exposition p. 108 et p. 115)